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DISCOURS DE M. LE Dr. DIND

prorecteur sortant de charge.

MESSIEURS LES PROFESSEURS, MESSIEURS LES ÉTUDIANTS, MESDAMES ET MESSIEURS,

Vous êtes accourus nombreux pour saluer de vos applaudissements le recteur que le vote du Sénat appelle au grand et périlleux honneur de présider aux destinées de l'Université vaudoise. Le désir d'entendre sa voix autorisée, de lui témoigner votre sympathie, celui de saluer les professeurs qui montent en grade, de féliciter les privat~docents qui vont désormais, professeurs extraordinaires, prendre part aux délibérations du Sénat, nous ont rappelé, Mesdames et Messieurs, l'existence de l'école de hautes études à laquelle tous, jeunes et vieux, nous devons tenir par toutes les fibres de notre âme.

Nous, les serviteurs, qui pouvons par notre labeur opiniâtre contribuer à la gloire de la Maison qui est la nôtre, vous, les élèves d'aujourd'hui, dont, nous voulons le croire, plusieurs seront les maîtres de demain. Comme le serviteur de l'Evangile, nous voulons rendre au pays vaudois, au centuple les sacrifices généreux consentis par lui, donner désormais

à la science, notre maîtresse fidèle et exigeante, et à l'humanité dont le progrès dépend pour une large part du développement scientifique universel, le meilleur de nos forces afin de coopérer, pour une part même minime, au développement de l'une et de l'autre.

C'est surtout vous, Mesdames et Messieurs, dont le bon vouloir s'affirme par votre présence à cette cérémonie universitaire, que je tiens à saluer cordialement. Nous avons besoin de votre sympathie généreuse! je dirai plus: vous nous la devez! Ayant conscience de la part grande — je crois qu'il est bon de l'affirmer hautement — que l'Université prend dans le développement de cette ville naissante, sachant les avantages immenses que celle-ci peut en tirer dans l'avenir, vous sentez combien grande serait l'erreur que vous commettriez en ne nous entourant pas d'une affection, d'un intérêt que nous aimerions non pas plus chaud mais plus permanents peut-être.

La présence ici, à cet heure où bat vivement le coeur de Alma Mater lausannensis, des frais visages que nous admirons; les toilettes élégantes que nous voyons si heureusement se marier aux casquettes multicolores de nos étudiants, encadrés par les costumes, sévères de nos anciens, — magistrats, avocats, médecins, pasteurs, ingénieurs, citoyens cultivés et utiles au pays — cet ensemble dont le seul tort, très grand il est vrai, est de se voir trop rarement, donne aux serviteurs de la Maison, un réconfort dont ils apprécient hautement la saveur. Pourquoi donc, Mesdames et Messieurs, en êtes-vous si avares?

Pourquoi se fait-il que les séances de concours, si «revêtues» ailleurs, comme disent nos voisins de Genève, sont, grâce à votre absence coupable, dépourvues du charme que revêt par votre présence la cérémonie de ce jour? Craignez-vous, Mesdames, la souffrance qu'éveillera en vous la critique d'un mentor trop sévère, et vous, jeunes

filles rieuses, craignez-vous de compatir trop vivement, trop ouvertement peut être, à la douleur de concurrents trop rudement secoués? Je pose la question: à vous, Mesdames et Messieurs, le soin de la résoudre.

Un auditeur bénévole a bien voulu, spontanément, nous faire un tableau comparatif —peu flatteur pour nous —de ce que sont ailleurs les séances de concours universitaires, l'afflux d'étudiants, de professeurs et d'amis de l'Université qu'elles appellent. Ces réunions nombreuses, constituées par un public lettré, récompensent le travail et l'audace des lauréats; elles stimulent le zèle des professeurs chargés de la critique des travaux importants qui leur sont soumis. Les comptes rendus de la presse mettent en relief les noms des auteurs, ils peuvent donc rendre à chacun — professeurs et concurrents —l'hommage qui lui est dû.

Ces landsgemeinde universitaires permettent en outre à celui qui les préside de traiter un sujet scientifique, littéraire ou historique et de jeter en présence de tous un coup d'oeil sur la marche de l'Université. A Genève M. le recteur Bouvier a pu se réjouir en présence d'un auditoire de 2000 personnes, de l'afflux toujours plus considérable d'étudiants étrangers à l'Université de Genève pour lesquelles les salles de cours et les auditoirs trop étroits ne sauraient augmenter leurs dimensions.

Lors de la séance des concours d'été 1908, nous avons traité cette même question en nous appliquant spécialement à l'envisager dans ses rapports avec la population de notre ville. Nous adressant spécialement aux étudiants d'origine slave, nous disions: »

«Le peuple au millieu duquel vous vivez et que votre, manque d'esprit d'observation ne vous permet pas d'étudier avec fruit, est profondément respectueux des droits et des opinions d'autrui; il ne vous en veut pas d'avoir des idées avancées. Il comprend fort bien qu'il soit difficile, à l'heure

actuelle, de conserver dans votre pays en ébullition la mentalité paisible que vaut au citoyen suisse la longue pratique de la liberté et des droits du citoyen.

Mais si grande que soit sa tolérance dans ce domaine, le citoyen de ce pays n'en est pas moins très jaloux de sa souveraineté: il entend assurer seul chez lui, le fonctionnement normal, légal, de ses institutions. La participation des éléments étrangers —avancés ou réactionnaires — à sa vie publique, même restreinte à des manifestations internationales, ne lui convient guère, disons le mot, lui déplaît souverainement. Je suis convaincu que toute participation semblable venant de votre part ne peut que vous nuire et qu'elle serait de nature à porter préjudice à l'Université qui vous a conféré le titre, avec ses devoirs, de civis academicus; vous ferez bien de vous en abstenir.»

Comment expliquer dès lors la levée de boucliers qu'à suscitée à Lausanne l'immatriculation des étudiants étrangers —pratiquée suivant les mêmes règles que dans les écoles concurrentes —alors qu'à Genève, par exemple, où la prépondérance de l'élément slave est égale, sinon supérieure, aucune critique ne s'est fait jour? Nous renonçons à donner à la question ainsi posée, elle ne peut l'être autrement, une réponse qui puisse nous satisfaire.

Toujours est-il qu'il a paru, dans la presse nationale et étrangère, que nous étions les seuls à recevoir, à rechercher, même au prix de concessions regrettables dans les exigences d'immatriculation, une clientèle dont on paraissait — chose inexacte — se désintéresser ailleurs.

Une enquête faite en temps utile eût permis de constater que dans le cours des dernières années, désireux de mettre un frein à l'afflux trop considérable de l'élément slave, nous avons rendu l'accès à l'Université de plus en plus difficile. Ces mesures, hâtons-nous de le dire, ont été prises spontanément par les autorités universitaires et aujourd'hui

encore le modus faciendi pratiqué par elles a reçu l'approbation complète du Département de l'instruction publique.

L'Université ne saurait être rendue responsable des actes et de la valeur morale de l'importante colonie slave qui habite notre ville, colonie qui comprend nombre d'éléments complètement étrangers à l'Université. De tout temps, l'Académie puis l'Université ont fait connaître aux autorités lausannoises les noms — vrais ou faux — des étudiants immatriculés. II en sera de même désormais avec une réserve additionnelle tendant à ce que la carte d'immatriculation que nous délivrons ne soit remise qu'après l'exercice du contrôle municipal, bureau des étrangers: alors seulement la qualité de civis academicus sera conférée par le recteur de l'Université.

Pareilles mesures tranquilliseront, nous nous plaisons à le croire, les esprits que préoccupe de bonne foi le péril universitaire russe: il appartient à l'autorité que cela concerne — il ne s'agit pas de l'Université — de ne point accepter comme titres de légitimation authentiques des permis de chasse, des certificats de vaccine ou des déclarations de nature chirurgicale, pièces intéressantes d'ailleurs dont la valeur hygiénique ne saurait être discutée à cette heure.

A vrai dire, nous le répétons, l'appréciation des titres scientifiques présentés par les élèves russes, constitue — aujourd'hui comme hier — la grande difficulté, non parce que, comme on nous l'a malicieusement fait dire, nous étions incapables de les lire, mais parce qu'il n'y a aucune stabilité dans la valeur qui leur est accordée, en Russie même. Cela ressort des expériences que nous avons faites, cela ressort non moins clairement des renseignements que nous avions obtenus de l'ambassade suisse à St-Pétersbourg bien avant la lamentable affaire Schriro.

Le correspondant — dont on a à tort fait un de nos collègues — d'un journal de la Suisse romande parlant, entre autres, des étudiants slaves, se demande:

«Que peuvent bien devenir toutes ces jeunes personnes? Elles commencent des études longues et ardues; mais sur le nombre combien en est-il qui mènent leur barque au port de l'examen? L'immense majorité n'arrive pas même au propédeutique; bien peu poussent jusqu'au doctorat; ce sont quelques exceptions faciles à compter sur les doigts.»

Il était de notre devoir de vérifier le bien fondé de cette affirmation hardiment donnée comme vérité indiscutable au lecteur bénévole. Si le résultat obtenu est si médiocre, mieux vaut, assurément, renoncer à l'immatriculation des étudiantes ou exiger d'elles, comme on l'a suggéré, les épreuves de la maturité fédérale suisse.

M. le professeur Auguste Roud a bien voulu nous tenons à le remercier devant vous — se livrer à de patientes recherches sur l'évolution d'une classe prise au hasard, soit celle du semestre d'hiver 1900-1901 qui comprenait 80 étudiants et étudiantes en médecine, russes et bulgares: Voici les constatations auxquelles aboutit l'enquête de notre collègue:

Sur 18 étudiants 2 ont disparu sans laisser de traces, 1 a abandonné les études, 15 les ont terminées avec succès.

Sur ces 15 derniers, 12 ont acquis le diplôme d'Etat les autorisant à pratiquer leur art dans leur pays, 3 sont en voie de l'acquérir. Conclusion: sur 18 immatriculés en 1900-1901, 15 sont actuellement ou vont être médecins praticiens! Cela n'est point un mauvais résultat.

Qu'en est-il des étudiantes dont les lauréates se comptent si aisément sur les doigts?

Cette volée en comprenait 62. Sur ce chiffre, 6 ont disparu;

elles n'ont passé qu'un ou deux semestres à Lausanne. Peut-être ont-elles — comme le font souvent nos étudiants nationaux — terminé leurs études ailleurs.

Les 56 restantes se décomposent comme suit:

9 ont abandonné leurs études, 2 pour maladie, 1 se vouant à l'étude du chant, 5 pour se marier! et 1 pour motif inconnu. Ces désertions sont normales nous semble-il!

4 continuent leurs études —prolongées pour des motifs acceptables (maladie, mariage).

43 ont terminé leur carrière universitaire avec succès. 39 ont subi avec succès leur examen de doctorat, 1 a subi l'examen fédéral suisse, 1 pratique l'art dentaire.

• Sur ces 43 anciennes étudiantes de 1900-1901, 33 ont obtenu le diplôme russe ou pratiquent en Russie — 5 préparent l'examen russe.

Telle est la vérité, heureusement plus réconfortante pour les membres de la Faculté de médecine, que le dire du journaliste que nous citions tout à l'heure.

Cet exposé, Mesdames et Messieurs, n'est pas un plaidoyer et ne doit pas l'être en faveur de l'étudiant étranger; il nous a paru que les faits avaient leur mérite intrinsèque, leur éloquence, et méritaient de vous être communiqués puisque aussi bien, une fois pour toutes, le pour et le contre du problème angoissant que nous traitons doit être dit. Nous tenons purement et simplement à vous renseigner. Il importe, nous le répétons, de veiller strictement à ce que seuls les élèves capables soient immatriculés — l'Université est ici responsable. Aux autorités civiles à veiller à ce que ceux qui n'ont pas de papiers réguliers ne demeurent pas chez nous; aux tribunaux la charge de punir comme ils le méritent ceux qui ne respectent pas nos lois.

Ils sont trop! comme à Waterloo, écrit le grave Journal des Débats dans un article d'ailleurs très bienveillant.

A cette objection nous pourrions répondre en demandant à notre contradicteur à quoi riment, pour qui sont construits les auditoires grandioses et les vastes laboratoires des bâtiments universitaires! Voulons-nous faire de tout Vaudois un avocat, un pasteur ou un disciple d'Esculape? L'Université, n'est-elle pas, d'essence même, une institution scientifique d'ordre international, universel? Devons-nous — si nous renonçons à en faire un institut purement national — trier la clientèle qui vient à nous en recourant à des distinctions ethnologiques ou religieuses?

Je conçois fort bien la controverse sur un problème aussi important; il importe, pour l'avenir de l'Université, que l'on se rende un compte exact du caractère de sa clientèle studieuse. La prépondérance actuelle de certaines nationalités a-t-elle pour conséquence celle de nuire au développement d'autres éléments, justement appréciés et recherchés, voilà ce qu'il nous importe de connaître.

Il serait incontestablement périlleux, pour l'avenir de notre institution, que l'Université liât son sort, son avenir, en les faisant dépendre d'une seule clientèle slave, allemande ou autre. Voici ce que nous enseigne une étude statistique qui porte sur les dernières dix-sept années, embrassant donc l'Université dès sa création:

En 1891, il y avait 211 étudiants, dont, 99 Vaudois, 63 confédérés, 12 slaves, 42 autres nationalités.

En 1908, 1038 étudiants, dont 156 Vaudois, 116 confédérés, 430 slaves, 336 autres nationalités.

Comme vous pouvez le voir, la participation d'éléments autres que celui fourni par la clientèle slave à notre vie universitaire n'a pas été diminuant — le contraire seul est vrai. Sans doute, ces éléments non slaves ne donnent pas une courbe ascendante aussi vertigineuse que le donne à Lausanne — comme à Genève, Berne ou Zurich —la participation des éléments russo-bulgares. Mais leur croissance

est réelle, régulière, considérable même, en ce qui concerne les étudiants allemands. On peut donc s'attendre à la voir compenser les pertes que nous aurons inévitablement à subir tôt ou tard par la diminution, peut-être par la disparition de l'élément slave.

Il n'y a donc pas lieu de s'alarmer: une clientèle ne chasse pas l'autre. C'est par la valeur de l'enseignement offert que la lutte entre universités s'établit et dure. Puissions-nous, à ce point de vue, ne pas être inférieurs à nos concurrents; là seulement, mais sûrement, est le secret du succès permanent. Et si même le nombre des étudiants devait fléchir, l'on peut être certain de le voir, l'enseignement étant à la hauteur de sa tâche, se relever promptement; seule la valeur des études faites et des diplômes conférés par l'Université assure le succès de l'entreprise au développement de laquelle le pays vaudois consent et consentira, nous en avons la conviction, tous les sacrifices nécessaires. ' ' '

MESSIEURS LES PROFESSEURS, MESDAMES ET MESSIEURS, MESSIEURS LES ÉTUDIANTS,

Je vais passer à M. le prof. Blanc, le nouveau recteur auquel sont allés tout à l'heure vos applaudissements chaleureux, le drapeau que je repris des mains de notre regretté recteur M. De Loës. Il est de mon devoir de rappeler ici la mémoire de l'homme distingué auquel le sénat universitaire avait confié le soin de guider sa marche. Le départ si rapide de cet excellent collègue dont nous avons tous déploré la perte, nous a rappelé au gouvernail dans des circonstances particulièrement difficiles. S'il ne m'a

pas été donné de remplacer, faute d'une expérience suffisante, M. le recteur De Loës et de n'avoir pu solutionner de façon paisible le conflit douloureux né pendant son court rectorat, j'ai conscience d'avoir fait tout ce qui dépendait de moi pour empêcher qu'il ne prît le fâcheux développement que vous connaissez.

Si je n'ai pas rencontré — comme j'étais en droit de l'attendre —auprès de ceux qui avaient créé les difficultés dont nous souffrions, le bon vouloir et la dignité que comportait leur situation dans l'Université, avec tous les devoirs que celle-ci entraîne, j'ai par contre été constamment réconforté par l'union de tous les professeurs et par celle des étudiants unanimes, vaudois, suisses, étrangers!

Nous n'avons pas permis que l'on porte la main sur le trésor national dont nous avons la garde, héritage lointain de travail et d'honneur, trésor que la génération actuelle entend transmettre, agrandi et non diminué, aux générations grandissantes.

Les jours d'épreuve sont la pierre de touche des amitiés solides, dit-on! Je me hâte de dire que nous n'avons pas, à ce point de vue, fait de fâcheuse découverte. Nombreux ont été nos vrais amis: qu'il nous soit permis de leur témoigner en ce jour de fête nos sentiments de profonde gratitude.

Ils vont aux représentants de la colonie allemande, à Lausanne, pour avoir flétri comme il le méritait le procédé qui consistait à dénoncer comme périlleux pour l'Allemagne et l'esprit national allemand le séjour de ses enfants dans la bonne ville de Lausanne! Pour affirmer et répandre urbi et orbi pareille inexactitude, il fallait prêter au lecteur allemand quelque peu cultivé, une dose de naïveté supérieure au héros Candide de Voltaire. Mais il faut, en pareil domaine, faire la part

de l'ignorance, du nationalisme intransigeant, facteurs contre lesquels l'intervention de la colonie allemande lausannoise constituait pour nous un témoignage de premier ordre.

Sans y avoir été sollicité vous nous l'avez apporté! Vous avez ainsi doublé la valeur du service que vous avez rendu à la Vérité et simultanément à l'Université de Lausanne heureuse, en ce jour solennel, de vous exprimer sa reconnaissance publique.

Mieux encore! Nous avons vu d'anciens élèves de l'Université, étudiants en pays allemands: Fribourg en Brisgau, Munich, Leipzig, Berlin, se lever à l'appel de l'un d'eux pour protester contre la campagne de dénigrement dont nous étions l'objet. Leur protestation, ici même, a pris un développement grandiose dont tous nous avons gardé et conservons un vivant souvenir.

Comme couronnement de ces témoignages de sympathie les élèves allemands du semestre d'été 1908, témoins immédiats du conflit douloureux que nous avions avec leurs compatriotes, ont tenu à. renseigner, en nous lavant des odieuses calomnies répandues contre nous, le peuple allemand par une rectification publiée dans plusieurs journaux d'Allemagne.

Puissent tous ces braves gens — pour reprendre l'expression appliquée par Guillaume 1er aux cavaliers de Margueritte — trouver dans la conscience du devoir accompli la récompense qui leur est due.

De ces heures douloureuses, désormais oubliées, se dégagent, comme nous venons de le voir, des faits réconfortants au nombre desquels nous inscrivons l'union parfaite de tous les éléments qui, de près ou de loin, tiennent à l'Université: Grand Conseil, magistrats cantonaux, conseils et magistrats de la vieille cité impériale, sénat et étudiants, tous ont été unanimement groupés autour du drapeau

pour condamner les imprudents — ignorants peut-être plus que malintentionnés — qui ont voulu porter préjudice à notre trésor national.

Le souvenir de cette union heureuse et féconde vivra dans le coeur des professeurs, des élèves et des amis de l'Université.