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Allocution de M. Francis Persoz

Recteur de l'Université
Mesdames, Messieurs,

Une ancienne tradition de notre université distinguait deux catégories de Dies: les grands et les petits. Les premiers marquaient les changements dans la composition des autorités universitaires, rectorat et décanats, les seconds servaient à faire le point de l'année universitaire dans sa continuité.

Bien que cette tradition ne se soit pas perpétuée, comment devrais-je qualifier le Dies de l'année académique 1997-1998?

— Premier Dies sous le régime de la nouvelle loi, exécutoire depuis juin de cette année.

— Premier Dies de l'histoire de l'Université auquel une femme, conseillère fédérale en la personne de Mme Ruth Dreifuss, nous fait l'honneur de participer.

— Enfin, jour où les nouveaux doyens sont officiellement installés dans leur fonction pour les deux prochaines années et où les présidents du Sénat, du Conseil de l'Université et du Conseil rectoral entrent en charge pour une période de quatre ans.

Vous comprendrez, Mesdames et Messieurs, que j'aie quelque peine à trouver le superlatif adéquat pour qualifier le Dies d'aujourd'hui.

Madame la Conseillère fédérale,

Je tiens tout spécialement à vous dire combien nous sommes honorés de votre présence. Elle témoigne de l'intérêt que vous portez à notre université, à nos problèmes et à nos ambitions. Il est important, comme le disait l'ancien recteur, M. Rémy Scheurer, que «l'Université éprouve la conviction qu'elle est solidement ancrée dans la société, qu'elle est reconnue par les autorités comme un corps constitué et qu'elle-même, à cette occasion solennelle, puisse manifester sa reconnaissance envers ceux qui la soutiennent».

Depuis les années septante, le Conseil fédéral nous a honorés de la présence de cinq de ses membres, soit deux conseillers fédéraux natifs de notre canton: M. Pierre Aubert en 1981, et M. René Felber en 1988 au titre de chefs du Département des affaires étrangères et trois en tant que responsables du Département de l'intérieur: M. Hans Peter Tschudi en 1971, M. Alphonse Egli en 1985 et vous-même, Madame Dreifuss, aujourd'hui; ce qui représente en moyenne une présence du Conseil fédéral tous les cinq ans.

L'Université de Neuchâtel peut donc se considérer, malgré sa taille modeste, comme enfant choyé par la plus haute autorité exécutive de ce pays et nous sommes très fiers de l'attention que vous voulez bien nous porter.

Monsieur Thierry Béguin,

Au cours de cette seconde moitié de siècle, la responsabilité politique de l'Université a été confiée à quatre chefs de Département de l'instruction publique: MM. Gaston Clottu, François Jeanneret, Jean Cavadini et Jean Guinand, vous serez le cinquième à assumer cette tâche, à préparer et ouvrir les chemins qui nous mèneront dans le prochain millénaire.

Vous connaissez sans doute l'importance que j'accorde à la relation entre l'Etat, le monde politique qui le gouverne et l'Université. Relation faite de confiance réciproque, de dialogue permanent, empreinte du souci d'oeuvrer en commun au bien de l'Université tout en reconnaissant et respectant les problèmes et les droits de chacun. Confiance et dialogue, ces deux maîtres mots d'un système qui a parfaitement fonctionné jusqu'ici, je souhaite et je suis convaincu qu'ils continueront de régir nos rapports.

La politique a quelquefois des effets inattendus; grâce à elle nous avons la chance de vous trouver aujourd'hui en charge de l'Université, mais à cause d'elle nous perdons aussi votre prédécesseur, M. Jean Guinand qui depuis plus de vingt ans — son élection au poste de doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques date de 1975 — s'est tellement investi pour l'Université de Neuchâtel et les universités suisses qu'on avait pris l'habitude de le considérer non seulement comme une référence, mais aussi comme la mémoire vivante de vingt ans d'histoire des milieux académiques.

Ses activités comme recteur, comme chef du Département de l'Instruction publique, comme président de la Conférence des recteurs suisses, de la Conférence universitaire romande et les nombreuses responsabilités prises au sein des commissions du Conseil national, de la Conférence universitaire suisse, à BENEFRI et dans de multiples autres cénacles liés à la formation, la science et la recherche sont si nombreuses et si diverses qu'il ne m'est évidemment pas possible de les énumérer toutes et de faire état de la grande influence qu'il a eue sur le destin de l'ensemble universitaire suisse.

En nous quittant subrepticement, un peu par la porte de service, il nous a laissé désemparés. Je tiens à lui dire combien est grande notre reconnaissance pour tout l'enthousiasme, la générosité et la clairvoyance qui ont été à la base de son action, privilégiant toujours le dialogue et la conciliation à l'affrontement et restant constamment disponible pour nous entendre sur les petits et les grands problèmes. Nous ne le perdons pas complètement cependant puisqu'il reste professeur honoraire de l'Aima Mater. Merci Jean pour toute l'oeuvre accomplie et pour l'amitié qui s'est nouée entre nous au cours de ces années.

Mesdames, Messieurs,

Que serait une université sans doyens, j'ai peine à l'imaginer. Au coeur même de l'institution, ils sont, en plus d'être les gestionnaires avisés de leur faculté — et ce n'est pas une mince affaire — les garants de la qualité, de l'excellence de l'enseignement et de la recherche, sans laquelle une université n'est rien.

Je tiens à remercier les doyens sortants, MM René Dändliker à la Faculté des sciences, Pierre Bolle à celle de droit et des sciences économiques et sociales et M Gottfried Hamman à celle de théologie pour s'être impliqués avec passion et lucidité dans les nombreuses questions de leurs facultés.

Le rectorat se félicite de vous avoir eus comme partenaires dans une période qui a vu se modifier sensiblement le visage de l'Université.

J'ai plaisir à présenter et à saluer les quatre doyens nouvellement élus qui, dans l'ordre des facultés sont, MM. Anton Näf, professeur de langue et littérature

allemandes, tout à la fois ancien et nouveau doyen, Fritz Stoeckli, professeur de chimie physique, François Hainard, professeur de sociologie et Pierre-Luigi Dubied, professeur de théologie pratique et ancien vice-recteur.

La nouvelle loi universitaire a conservé, forte d'une expérience de près de trente ans, la structure générale des organes centraux de 'Université, tout en aménageant quelque peu la composition, le rôle et la durée des présidences. Il s'agit, en plus du rectorat, du Conseil rectoral, du Conseil de l'Université et du Sénat. Il n'est pas dans mon dessein de vous entretenir des nouvelles missions et compétences attribuées à ces divers organes. Je ne relèverai qu'un point.

Pour assumer une certaine continuité dans la direction de l'Université, le législateur a décidé de décaler de deux ans l'entrée en fonction des deux conseils et du Sénat par rapport à celle du rectorat et d'étendre la durée de la présidence de chacun d'eux à quatre ans.

J'ai donc le plaisir de vous présenter les nouveaux présidents et de remercier les anciens pour l'activité qu'ils ont déployée au cours de la période précédente: le professeur Fritz Stoeckli succède à M. Gottfried Hammann à la présidence du Conseil rectoral.

Mme Michèle Berger-Wildhaber, membre du Grand Conseil neuchâtelois a été nommée par le Conseil d'Etat à la présidence du Conseil de l'Université. Elle reprend donc la tâche que M. Jean-Pierre Ghelfi a assumé au cours des dix dernières années.

Enfin, le Sénat a élu son président en la personne du professeur Michel Rousson qui succède à M. Hans Beck président pour l'année académique 1996-1997. Quant au rectorat, il reste égal à lui-même dans la mouvance de cette année.

Madame la présidente, Messieurs les présidents, Messieurs les doyens,

Le rectorat se réjouit de pouvoir travailler avec vous, vous félicite et vous remercie d'avoir accepté ces charges; je suis sûr que l'assemblée se joindra à mes applaudissements.

Mesdames, Messieurs,

Le monde universitaire, contrairement à ce que certains médias tentent de faire croire au grand public, vit des mutations profondes. Jamais, depuis les années septante, nous nous sommes trouvés devant tant de questions auxquelles les réponses à donner engagent autant l'avenir.

Ces transformations en cours ou en devenir touchent tant à nos structures, qu'à notre système relationnel, notre manière d'être universitaire et au rôle de l'Université au sein de la société.

Je ne vais pas faire une liste exhaustive de ces questions.

Sur le plan structurel, il s'agit: des nouvelles lois universitaires, de l'accord intercantonal, de la refonte de la loi fédérale d'aide aux universités et des mises en réseaux tels que les accords CUSO ou BENEFRI.

Sur le plan du fonctionnement, elles touchent aux modes de gestion issus de la nouvelle vision engendrée par ce que l'on appelle le «New Public Management», tels que l'enveloppe budgétaire, l'évaluation du corps administratif et technique, des unités d'enseignement et de recherche et celle du corps enseignant auxquelles s'ajoutent, dans le domaine de l'enseignement, les nouvelles pédagogies liées aux technologies modernes de l'information et les nouvelles approches en matière d'enseignement à distance.

Il s'agit également de questions tout aussi fondamentales telles que celles mises en évidence par les différents rapports sur les sciences humaines dont les conclusions pourraient conduire à modifier profondément les systèmes de formation et de recherche.

Enfin, sur le plan des objectifs généraux de l'Université et sur son rôle au sein de la société, on constate qu'aux trois tâches traditionnelles principales: la transmission, l'acquisition des connaissances et leurs mises en valeur au sein de la société, la troisième prend un poids de plus en plus important. Cela se remarque tant au travers de la formation continue, qu'au niveau du transfert de l'innovation ou des simples services rendus; autant d'activités pour lesquelles l'Université doit puiser toujours davantage dans ses propres ressources.

Dans une période de quasi-stagnation financière, c'est beaucoup à la fois, beaucoup trop pour qu'on puisse intégrer raisonnablement l'ensemble de ces changements sans risquer de rompre des équilibres déjà fragiles.

Le plus inquiétant dans ce climat de mouvance continue est ce que j'appellerai le «syndrome de la dispersion>) où souvent les meilleures forces vives de l'Université sont conduites à assumer des tâches qui n'ont qu'un faible lien avec le rôle pour lequel elles se sont formées et ont été engagées provoquant une perte sensible de l'efficacité du système.

Loin de moi l'idée de refuser le changement et la nouveauté, ils sont les conditions de la survie et de la pérennité, mais il devient des plus nécessaire d'établir une liste de priorités par rapport aux questions à résoudre.

A cet égard, et en ce qui concerne l'Université de Neuchâtel, je fonde de grands espoirs sur les nouvelles structures proposées par la loi et organisées en un système emboîté: unités d'enseignement et de recherche (UER), facultés, rectorat. Cette organisation devrait permettre une meilleure clarté et efficacité dans la prise en charge des problèmes à chaque niveau de compétence. Une université mieux organisée dans sa structure et dans sa hiérarchie est mieux à même de relever l'ensemble de ces défis.

Je souhaite que sur le plan fédéral, la nouvelle loi d'aide aux universités, actuellement en élaboration, puisse également aboutir à une réforme qui soit capable de mieux prendre en compte les véritables problèmes et en fournisse des solutions aptes à préserver l'équilibre entre les partenaires. Ce qui n'a pas été tout à fait le cas avec l'accord intercantonal, lequel modifie cet équilibre en désavantageant les petites universités notamment celles qui ne disposent pas d'une faculté de médecine.

Mesdames, Messieurs,

A mi-chemin de la période législative, lorsque je jette un regard sur les deux années écoulées, je peux faire état de quelques sujets de satisfaction et d'un certain nombre de préoccupations.

Sur le plan financier, la planification cantonale 1995-1998, au-delà de l'année 1995 qui fut une année de stagnation, intégrait un accroissement réel de 1% en 1996, 1997, 1998. Globalement, je constate que l'Etat a tenu ses promesses, même s'il n'a pu aller jusqu'au bout de ses ambitions.

En effet, si au cours de ces deux ans écoulés nous avons quasiment obtenu ce 1 %, il n'en sera pas de même en 1998. Tout en regrettant que cette dernière année de planification ne soit pas à la hauteur des précédentes, je tiens à remercier les autorités de ce canton d'avoir compris qu'un développement minimum de l'Université était nécessaire.

Je rappelle cependant que sur l'ensemble de cet accroissement, seule la moitié a servi à un développement réel des activités d'enseignement, l'autre moitié ayant été absorbée par des coûts d'exploitation supplémentaires notamment pour les nouveaux bâtiments, les bâtiments rénovés et les locations.

Au début de l'an prochain, l'Université devra présenter une nouvelle planification cantonale qui servira à déterminer l'enveloppe budgétaire jusqu'à l'an 2002.

C'est dire que ce travail qui est en cours d'élaboration est d'une importance extrême. Je souhaite qu'au sein de l'Université on comprenne qu'on ne pourra pas être attractif au yeux d'un Grand Conseil si l'on pratique la politique du saupoudrage. Bien au contraire, il nous faut faire des choix qui trouveront leur justification dans leur potentiel de créativité et d'originalité.

Toute la stratégie mise en place par l'ancien rectorat et renforcée par l'équipe actuelle a consisté à favoriser te développement de quelques centres d'excellence hautement spécifiques.

Ils sont les conditions de survie d'une université de taille modeste telle que la nôtre. En effet, en se profilant avec netteté à l'égard de la communauté universitaire suisse et étrangère, ils sont et amplifieront leur rôle de pôle d'attraction pour les étudiants et les chercheurs, mais seront aussi un élément incontournable de la mise en réseau des universités.

L'exercice de la planification stratégique n'a pas, de l'avis du rectorat, suffisamment mis l'accent sur ces aspects, je souhaite que les facultés y soient plus sensibles pour l'élaboration de la future planification.

L'allocution du recteur au Dies academicus n'est pas un rapport d'activité sur l'année écoulée. Je ne puis cependant résister à relever quelques points marquants et quelques sujets de satisfactions.

En tout premier lieu je me félicite du climat plutôt serein dans lequel s'est déroulée cette année. Je ne puis certes donner une explication au fait que nous ayons échappé aux turbulences qu'ont connues d'autres universités. Je pense cependant que nous le devons certainement à un esprit bien neuchâtelois plus enclin à négocier, à comprendre les problèmes de l'autre, à chercher ensemble des solutions en préservant l'esprit de solidarité, plutôt qu'à imposer des volontés. Sérénité ne signifie pas pour autant immobilité.

Le règlement général de l'Université, outil essentiel du prolongement de la loi, a été approuvé par le Conseil d'Etat. L'élaboration de ce règlement est exemplaire de cet esprit serein.

Les facultés, les étudiants et les organes de direction ont consacré de larges débats et ont pu donner leur avis au projet élaboré par le rectorat en étroite collaboration avec le Service de l'enseignement universitaire. Je ne manquerai pas l'occasion qui m'est donnée de remercier tous les acteurs qui ont participé à la réalisation de cet important dossier.

En Faculté des lettres, les sciences de l'Antiquité classique sont enfin sorties de la phase d'incertitude qui a été leur sort au cours de ces dernières années. La restructuration de l'enseignement, une nouvelle dynamique dans la recherche et de jeunes professeurs devraient redonner vitalité à ces disciplines dont la place, dans l'environnement culturel moderne, a été contestée.

Les décisions notamment à l'égard du maintien du grec ancien en tant que discipline principale comporte il est vrai une part de gageure vu le désintérêt constaté pour cette discipline au niveau de l'enseignement secondaire.

Je souhaite vivement que les nouvelles structures et les hommes nouveaux donnent raison à ceux qui estiment que le passé fait partie intégrante de la culture.

En Faculté des sciences, nous sommes également sortis du temps des stimulantes incertitudes, pour paraphraser le sculpteur André Ramseyer.

L'Institut de microtechnique qui voit les trois quarts de ses professeurs partir à la retraite entre 2002 et 2005, a fait l'objet d'une évaluation prospective par des experts externes, tant en ce qui concerne le maintien du remarquable dynamisme rencontré aujourd'hui qu'en ce qui concerne sa position face à ses partenaires du Pôle microtechnique et à sa place au sein de ces disciplines en Suisse.

L'expertise comme les nombreux débats au sein de plusieurs organes de l'Université, ont abouti à l'une des premières décisions du nouveau chef du Département de l'instruction publique et des affaires culturelles à l'égard de 'Université. Elle consiste à conserver à cet institut une place entière à l'Université, tout en renforçant les collaborations internes, notamment avec l'institut de physique et externes avec ses partenaires du Pôle microtechnique.

Une convention de coopération étroite avec le Centre suisse d'électronique et de microtechnique a été signée et ratifiée par le Conseil d'Etat.

Les structures sont clairement définies, il reste cependant, avec nos partenaires, à faire le choix des orientations scientifiques qui seront prises au début des années 2000 et à trouver un financement qui puisse permettre à cet institut de remplir pleinement son rôle.

En 1992, la Conférence universitaire suisse décidait d'évaluer les sciences de la Terre au niveau suisse. Les experts étrangers concluaient à une mise en réseau régional de cette discipline. Les partenaires à la convention BENEFRI ont examiné très attentivement divers scénarii. L'un d'eux a finalement été choisi. Il a consisté comme vous le savez, à créer un diplôme commun, comportant quatre orientations et géré par des organes communs.

Les difficultés rencontrées ont été nombreuses, notamment celles de vaincre les barrières de la culture et des habitudes propres à chaque université.

La volonté d'aboutir et le solide engagement manifestés par les géologues ont été, j'en suis convaincu, la raison principale du succès de cette opération d'envergure de BENEFRI.

Elle enrichit très largement la formation et la recherche sans pour autant puiser dans les ressources propres de chaque université partenaire. Je remercie mes confrères et consoeurs des sciences de la Terre de s'être investis avec autant de sérieux dans cette aventure, pour la poursuite de laquelle je souhaite plein succès. La Faculté de droit et de sciences économiques avec l'appui de la Faculté des lettres et sciences humaines et celui de la Faculté des sciences s'enrichira d'une nouvelle unité en statistique appliquée aux sciences humaines.

En s'unissant aux forces déjà existantes et bénéficiant également de l'aide de l'Office fédéral de la statistique, avec lequel la collaboration sera étroite, elle devra encore préciser ses structures, ses objectifs particuliers et mettre en place l'enseignement adéquat.

L'année académique qui débute devra concrétiser les espoirs que nous mettons en l'avenir de cette discipline.

Le droit européen, qui a subi un légère éclipse, suite au départ de l'ancien responsable de la discipline pour le Tribunal fédéral, a retrouvé une nouvelle dynamique et pourra jouer pleinement son rôle dans la poursuite de sa mise en réseau au sein de la communauté des spécialistes de ce domaine, notamment dans le cadre de BENEFRI.

Enfin en Faculté de théologie, le principal acteur de la création de l'institut romand d'herméneutique nous a été enlevé par l'Université de Zürich. Comme ce n'est que la seconde fois qu'un tel événement se produit chez les théologiens, je ne puis encore parler de tradition. Je tiens à féliciter nos amis zurichois de leur bon goût.

Ceci ajouté à cela, c'est 40% du corps professoral de la Faculté qu'il s'agit de renouveler, tout en maintenant les options principales notamment l'herméneutique qui restera, la décision est prise, le fer de lance de la Faculté.

Mesdames, Messieurs,

Je n'allongerai pas cette liste événementielle qui peut vous paraître modeste. N'oublions pas que les moyens de créer l'événement sont rares et que des

trésors d'imagination et une grande générosité sont nécessaires à leur émergence. Sans l'appui du peuple neuchâtelois et celui des autorités politiques la liste aurait été beaucoup plus courte. Ne prenez cependant pas argument de cela, Monsieur le Conseiller d'Etat, pour raccourcir mon discours au Dies de l'an prochain.

F. Persoz