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DIES ACADEMICUS 1988

22 octobre 1988
LIBRAIRIE PAYOT
LIBRAIRIE DE L'UNIVERSITÉ
LAUSANNE 1988

DISCOURS DE M.

PIERRE DUCREY,
RECTEUR DE L'UNIVERSITÉ
Mesdames, Messieurs,

«Il y a quelque chose de changé à l'Université de Lausanne», écrivait récemment un périodique romand. En voici une nouvelle preuve: au lieu du discours traditionnel, le recteur ne prononcera cette année qu'une brève allocution. Le Rectorat a décidé en effet de donner l'occasion à chacun des vice-recteurs à tour de rôle de prononcer une communication de caractère scientifique, à l'image de certaines de nos grandes consoeurs alémaniques.

Je me contenterai donc de rappeler très bièvement les quelques messages que nous cherchons à diffuser: le premier, le plus évident, est que l'Université de Lausanne, contrairement à ce que son nom indique, n'est plus à Lausanne. Quittant l'abri de la vieille ville, l'Université, dans son nouveau site de Dorigny, forme avec son amie 1'Ecole polytechnique fédérale un grand ensemble d'enseignement et de recherche, à vocation régionale, plus que cantonale. Notre ouverture vers le Valais en est une première manifestation.

A défaut d'être présents en ville, nous devons apporter la ville à Dorigny. Le futur tramway ouest, qui, nous l'espérons, entrera en service à l'automne 1990, dans deux ans seulement, nous aidera à atteindre ce but. Nous prenons d'autres initiatives encore, visant à animer nos bâtiments, en un mot, à amener la ville dans l'Université.

L'Université poursuit sa politique de communication et d'ouverture. Communication interne, par son nouvel hebdomadaire UNISCOPE. Communication externe, par l'information qu'elle s'efforce de donner sur ses activités par la. voie de la presse, de la radio, de la télévision, par la voie de ses publications, par ses apparitions dans des foires, comme la MUBA, le Comptoir suisse ou le Salon international du livre, la Foire du Valais cette année.

Ouverture, communication sont deux maîtres-mots de notre politique. Le troisième est et restera la qualité. Ouverture ne signifie en effet pour nous ni facilité, ni démagogie. Nous poursuivons nos efforts pour que nos étudiants soient les meilleurs. Nous veillons jalousement sur les exigences d'immatriculation et portons une grande attention aux conditions de nomination des enseignants, professeurs et membres du corps intermédiaire. Nous mettons sur pied à cet effet des mécanismes favorisant notre autorégulation, le contrôle de notre propre qualité.

La qualité se mesure à toutes sortes d'exigences: le niveau et le rayonnement d'un enseignement, la valeur des livres et des articles publiés par nos enseignants, l'acquisition et l'utilisation efficace d'un appareillage technique de haut niveau, le bon entretien des installations, la chaleur de l'accueil, de l'ambiance, la qualité de la vie. Nous visons des objectifs ambitieux, mais nous sommes persuadés qu'ils forment un tout indissociable et qu'ils contribueront à donner de notre Université une image favorable.

Un mot sur l'Europe: nos hautes écoles se soucient de ne pas rester sur la berge, alors que le navire «Europe» quitte le rivage. Les Universités de Suisse travaillent en contact étroit. Nous dialoguons avec les plus proches parmi les Universités étrangères, Lyon, Dijon, Besançon; enfin, par le canal de la Conférence des recteurs européens, nous échangeons des informations avec les autres hautes écoles d'Europe. Je ne citerai ici qu'un exemple, plus que symbolique: le prochain séminaire de formation des jeunes recteurs entrant en charge dans une Université européenne, organisé par la Conférence des recteurs européens, aura lieu précisément à Dorigny, dans le cadre de notre Université, en juin 1989.

Nous voudrions voir se développer au sein de l'Université une saine émulation. Nous voudrions atteindre le niveau le plus performant dans un certain nombre de points d'excellence. C'est ainsi que notre Université remplira la mission qu'on peut attendre d'elle: devenir, plus encore que par le passé, une institution indispensable à la société, au pays.